Qu’est ce que la biologie de synthése?
La biologie de synthése est une forme de génie génétique poussé à l’extrême. Contrairement aux anciennes méthodes du génie génétique, les techniques de la biologie de synthése donnent aux entreprises un meilleur contrôle sur les brins d’ADN, l’une des molécules qui transporte l’information génétique. Cela permet aux biologistes de creer des séquences ADN n’ayant jamais existées auparavant dans aucun organisme. Les labaratoires de biologie de synthése traitent l’ADN comme un language informatique, créant de nouvelles formes de vie qu’ils peuvent ensuite façonner en utilisant l’équivalent d’une imprimante 3-D à une échelle microscopique.
A la manière des OGM les produits issus de la biologie de synthése (SynBio) ne sont pas labellisés, non-réglementés et n’ont pas été évalués quand à leur impact sur notre santé ou sur l’environnement. Plus de 117 organisations ont appelées à un moratoire complet sur cette nouvelle technologie et la conférence des Nations Unies sur la diversité biologique a exhortée les pays à manipuler celle-ci avec précaution.
Quelle différence entre biologie synthétique et génie génétique?
La première génération du génie génétique se définissait par la combinaison de gênes (séquences courtes d’ADN) de différentes espèces existantes dans une tentative de mélanger les différentes caractéristiques de ces gênes. Un exemple emblématique fût celui de la “tomate de poisson”, au cours duquel les séquences ADN de la plie rouge fûrent prélevées et placées au sein de l’ADN d’une Tomate afin de la rendre résistante au gel. Cette expérience célèbre n’a pas eu les resultats escomptés mais les organismes génétiquement modifiés suivent typiquement le même processus: combiner des séquences ADN venant de différents organismes sur la base de conjéctures éclairées et constater le résultat.
Aulieu de combiner des séquences de gênes déjà existantes la technique de la biologie de synthèse tente de fournir aux ingénieurs en génétique plus de contrôle sur chaque partie de la séquence ADN, la traitant véritablement comme des données informatiques. En utilisant des machines et des ordinateurs appelés des synthétiseurs d’ADN ( qui personnalisent des brins d’ADN “imprimés”), les laboratoires peuvent rapidement générés des milliers d’organismes nouveaux n’ayant jamais existés auparavant de manière naturelle. Les laboratoires de biologie de synthèse peuvent également reconstruire des organismes existants en retirant ou réarrangeant de nombreux éléments d’une séquence ADN simultanément.
Ces nouvelles techniques ont conduit certains à voir la vie comme quelque chose qui peut être manipulée avec une grande précision, en utilisant des “pièces standardisées”-des brins d’ADN grandement modifiés. Dans le jargon de la biologie de synthèse certaines algues ou bactéries peuvent être utilisées en tant que “chassis”. Pour les constructeurs automobiles le chassis se constitue des composants de base qui font qu’un véhicule fonctionne. Le même chassis pourra évoluer et devenir une caravane, une ambulance, un camion de pompier, en fonction des parts qui seront apportées. De la même façon les biologistes practiciens de la biologie synthétique approchent certaines bactéries comme l’ e. coli ou certains types d’algues comme un chassis autour duquel on peut apporter de nouvelles pièces, de nouvelles fonctions, faisant du microbe une sorte de petite usine. Par exemple de la levure pourrait être utilisé en utilsant de l’ADN de synthèse pour produire des huiles combustibles ou de la vanillin, ou une plante pourrait être manipuler pour briller des le noir.
La promesse de cette façon de penser à inciter une revue scientifique à reprendre ( avec de l’ironie on l’espère) un personnage classique de Broadway Annie Oakley, qui disait : ” anything plants can grow. . . ”
Pourquoi la biologie synthétique est dangereuse?
Cela se résume aux potentiels risques non-connus d’une technologie mal comprise. Les laboratoires commerciaux de biologie synthétique sont en train de creer de nouveaux organismes à des buts précis. Une fois qu’un laboratoire a crée une bactérie qui se nourrit de sucre et produit une certaine substance chimique cela ne veut pas dire que le laboratoire comprendre toutes les propriétées que possède l’organisme, cela veut simplement dire que les techniciens entrevoient une ou quelques unes des caractéristiques de celui-ci.
Sans études approfondies des nouveaux organismes que les biologistes sont en train de creer on ne peut savoir quel autre résultat non attendu peut être en jeu. La réglementation est difficile car l’on ne sait pas véritablement ce que nous recherchons afin d’évaluer si les organismes de synthèse sont dangeureux ou non.
Ques sont les risques en cas de rejet des organismes de synthèse dans l’environnement?
Est-ce que les organismes synthétiques pourraient s’échapper et s’autogénérer dans la nature? Nous ne possédons pas les informations nécessaires pour prédire les conséquences d’un rejet d’OSM.
La réponse à la plupart des questions à propos des effets potentiels de la biologie synthétique est ” on ne peut pas encore savoir”, car cette technologie est bien trop nouvelle. Est-ce qu’une algue modifiée synthétiquement à produire de l’huile laissée en libérté dans les cours d’eau pourrait grâce à l’énérgie solair produire un effet de tâche d’huile?Est-ce que les gênes d’une organismes synthètiquement modifié pourraient se transferer sur d’autres organismes à travers les bactéries? Quels seraient les effets sur les sols, les plantes et les insectes ? Est-ce que la bactérie E. coli synthétiquement modifiée pourrait muter et dégager de nouvelles toxines inconnues?Nous n’en savons pas assez pour être certain des réponse à ces questions; et nous n’en savons pas assez pour savoir si ce sont les bonnes questions.
Un rejet dans l’environnement d’algues modifiées par biologie de synthèse est particulièrement préocupant car les algues peuvent se propager à la fois par air et à travers l’eau, et peuvent se multiplier rapidement. Certaines algues apparaissent déjà dans les cours d’eau et l’océan causant de serieux problèmes environnementaux( eutrophisation,production de substance toxiques ainsi que de gazs à effets de serre). De plus les algues fournissent une grande partie de l’oxygène sur terre et sont également un élément essentiel de la chaîne alimentaire marine. Si un changement significatif au sein de la génétique des algues se produit dans la nature, les conséquences pourraient être globales.
La majorité des entreprisess de biologie synthétique n’ont pas l’intention de rejeter des organismes dangereux dans la nature. et vont généralement nous rassurer en affirmant que les précautions nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité de tous. Le problème est que sans la mise en place d’un accord sur un système de surveillance et de contrôle fort ni ces entreprises ni personne d’autre n’en connait sufisament sur le comportement des organismes synthètiquement modifiés pour garantire le confinement d’une façon crédible.
Mais les industriels ont déclarés qu’il n’y aurait aucun rejet. Cela veut-il dire que c’est sûr?
Pas tout à fait. Plusieurs entreprises de biologie de synthèse ont dans l’espoir de relâcher délibérément ces nouveaux organismes dans la nature. Les applications proposées comprennent l’utilisation de bactéries pour “dépoluer” l’environnement ou l’usage de plantes modifiées.
La plupart des companies qui produisent actuellement des substances à but commercial le font dans de larges cuves semblables à celles que l’on peut trouver des une brasserie. On peut être sur d’une chose,si des organismes de synthèse sont utilisés quotidiennement de cette façon dans un cadre commercial, certains s’échapperont forcément-par erreur ou accident ou parce que l’on ne connaît pas encore une manière adéquate et sûre de confinement.
Des milliers de nouveaux organismes sont générés, et nous ne comprennons que trop peu leurs caractéristiques pour être confiant dans le type de précautions nécessaires pour éviter les rejets dans l’environnement. Il existe des règles pour les organismes génétiquement modifiés, mais pas de procédures standards ou de règlements n’ont été mis en place spécialement pour la biologie synthétique.
Quels sont les risques pour la santé des substances produites par des organismes synthètiquement modifiés?
La réponse la plus direct est que nous ne pouvons pas encore savoir. Pourrait-il y avoir, pas inadvertance, des toxines ou des allergènes présents dans les substances que les organismes synthètiques produisent? On ne sait pas, et les gouvernements et scientifiques n’ont pas encore déterminés quelles sont les bonnes questions à se poser pour s’occuper des questions de santé de façon raisonable.
Les effets de la biologie synthètique ne seront-ils pas de diminuer le prix de certains produits alimentaires?
Le prix pour les consommateurs d’un produit en particulier peut-être légèrement plus faible sur le court terme, mais peut-être pas sur le long terme. Par exemple une entreprise qui a mis en faillite d’autres producteurs( des paysans,agriculteurs ) pourrait ensuite réhausser les prix.
Un changement du prix affiché est seulement un des coûts visibles. Le fait que des centaines de milliers d’agriculteurs puissent perdre leurs moyens de subsistance et en concéquence leurs terres au profit de l’agriculture industrielle constitue également un coût supplémentaire- même si moins connu des consommateurs. C’est pour cette raison particuliérement que les acheteurs sont attentifs à la manière dont la richesse et l’influence sont répartis le long de la chaîne de production- et de ce fait s’orientent vers le commerce équitable et l’économie solidaire. La biologie synthétique quand à elle concentre le pouvoir et la richesses entre les mains de quelques entreprises, et affaibli les personnes étant les plus attachées à la terre. Le contrôle sur la production se déplace des mains des agriculteurs vers celles des grandes entreprises.
Quand pourra-t-on utiliser les organismes synthétiques en toute sécurité?
Quand un nouveau produit chimique est introduit sur le marché, il existe un certain nombre de tests qui doivent être effectués afin de determiner ses effets sur les plantes, les animaux ou la santé. Ce produit est-il cancérigène?Est-ce un perturbateur endocrinien?Suit-il un phénomène de bio-accumulation? Ce genre de questions sont celles que les gouvernements sont supposés poser- même si à l’heure actuelle beaucoup de régulations sur les produits toxiques sont innapropriés et inadéquates. Ces tests sont le résultat de leçons tirées de 150 ans de Chimie de synthèse, dont le prix à payer a été en vie humaines et animales.
La biologie synthétique pourrait même causer bien plus de perturbations que la Chimie de synthèse, et il nous faudra un grand nombre d’observations minutieuses de ces nouveaux organismes afin de développer un cadre d’analyse et de tests du même niveau. Jusqu’à ce que l’on en arrive la, beaucoup d’organisations, y compris la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, conseille une approche des plus prudente.
Ecover utilise-t-il actuelement des OSM dans ses produits?
Non. Ils ont annoncés leurs prévisions mais n’ont à notre connaissance pas encore mis en vente un produit contenant de l’huile venant d’algue synthétique. Ecover avait annoncé son intention d’utiliser ce type d’huile à hauteur de 7 pourcent dans leur detergent liquide à partir d’Août 2014. Il n’est cependant pas clair si cette date est toujours d’actualité.
Avec quoi alimentent-ils les algues?
Les algues sont nourris à base de cannes à sucre cultivée au Brézil ou bien de Maïs OGM produit aux Etats-Unis.
Cela n’apparait-il pas comme une solution face à l’utilisation de l’huile de palme?
Ecover affirme que le choix d’utiliser de l’huile d’algues synthétiquement modifiées est un choix durable car il permet de s’écarter de l’utilisation de l’huile de palmiste, associée à la déforestation de la forêt tropicale, à une violation du droit des travailleurs ainsi qu’à l’accaparement des terres. Cette affirmation est fausse pour plusieurs raisons.
1-L’huile de palmiste est un facteur mineur dans l’expansion des plantations d’huile de palme.
2-Passer à un fournisseur produisant de l’acide lauric à base de noix de coco uniquement pourrait avoir le même effet qu’une production à base d’algues synthétiquement modifiées.
3-En utilisant des algues nourris à la canne à sucre Brézilienne Ecover continuerai à supporter la destruction de la forêt tropicale ainsi que des comportements allant dans le sens contraire de leurs principes.
Lisez l’article complet sur la noix de coco, les algues et l’huile de palme pour en savoir plus.
Ecover annonce vouloir et pouvoir nourrir ses algues grâce aux déchets agricoles. Ne serai-ce pas plus respectueux de l’environnement?
A l’heure actuelle Ecover ne possède pas la technologie nécessaire pour nourrir ses algues grâce aux déchets agricoles, et devra attendre encore plusieurs années. Entre temps ils utiliseront de l’huile d’algue nourri au sucre Brézilien et au Maïs OGM d’Amérique du Nord. Même si cela devient une possibilité il n’y a pour l’instant aucune évidence que ce serait plus écologiquement viable que d’utiliser de l’huile de noix de coco par exemple. Ce que l’on appele “déchets agricoles ” est souvent la même matière qui est réabsorber par les sols pour en restaurer la fertilité et stocker le CO2. Si cette matière verte (composte) est utilisée pour fabriquer des produits détergents et n’est pas rendue à la nature alors il pourrait s’avérer nécessaire d’augmenter l’utilisation d’engrais sur les champs, faisant grimper par la même occasion les émissions de gaz à effet de serre.
Pourquoi Ecover n’utilise pas juste de l’huile de noix de coco?
Au cours d’un entretien avec ETC Group et les Amis de la Terre, Ecover a admis qu’ils avaient eu l’option de choisir entre l’huile de noix de coco et l’huile d’algue produit par biologie synthétique. Ils ont avancés l’argument que faire ce choix leur aurait coûté plus cher, en se basant sur les données reçuent par leur fournisseurs. Mais l’acide lauric est seulement un ingrédient parmis tant d’autres et Ecover paie quotidiennement des prix plus élevés sur certains ingrédients afin de remplir leurs critères écologique par respect de leurs consommateurs. Apparement l’entreprise n’a pas explorée la possibilité de se fournir aux Philippines, plus gros producteur d’huile de noix de coco au monde. Les producteurs Oléochimiques( qui mettent au point les composants de savon et détergent) disent n’utiliser que de l’huile de noix de noix de coco en tant que produit de base.
La marque Ecover est-elle la seule à utiliser des ingrédients dérivés de la biologie synthétique pour ces produits?
Non, mais ce sont les premiers à l’admettre. Pendant les deux dernières années un nombre d’ingrédients déstinés à la consommation dérivés de la biologie synthétique se sont introduits dans la nourriture, les produits cosmétiques, parfums et autre détergent d’intérieur. Des substituts de crêmes hydratantes, de vanille,d’extrait de pamplemousse, ainsi d’huiles essentielles telles le patchouli et le vetiver sont déjà présent ou vont être introduits sur le marché. Aucun de ces produits ne sont labéllisés en tant que provenant de la biologie synthétique et certains sont probalement présent dans certains produits labéllisés comme “naturels”.
Recemment dans une enquête du New York Times des entreprises étant censées utiliser des ingrédientss dérivés de la biologie synthétique ont refusés de répondre aux appels des journalistes. Une récente réunion s’est tenue à huit clos réunissant les sociétés de biologie synthétiques et a été discutée la question de comment inserer des produits issus de la biologie synthétique dans des biens de consommations tels que la nourriture. Une conclusion et réponse majeure de la réunion fût d’utiliser le terme de produits “dérivés de fermentation” plutôt que de “biologie synthétique”.
Est-ce qu’Ecover va continuer à labeller ses produits en tant que “naturels”?
“Naturel” est un élément majeur autour de la marque Ecover mais il est dur d’imaginer comment ils pourraient justifier le fait de labélliser des produits venant de “l’extrême génie génétique” comme “naturels”-de par son éssence la biologie synthétique est synthétique et non naturelle. Quelques entreprises de biologie synthétique ont essayé de prétendre que leurs ingrédients étaient naturels car ils sont les produits de fermentation, un processus naturel.
Mais les organismes participant à cette fermentation sont quand à eux l’opposé de naturels. La question du sens de ce qui est “naturel” dans la labéllisation des produits de consommations et une affaire controversée en ce moment et donne lieu à de nombreuses poursuites judiciaires. Si Ecover décide de continuer à mettre en avant des produits composés d’un ou de plusieurs éléments dérivés de biologie synthétique comme naturels ils s’exposent eux aussi à des contentieux avec leurs consommateurs qui pourront légitimement se sentir laisés.
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