Dans une lettre ouverte parue aujourd’hui 17 organisations environnementales, de consommateurs , de santé féminines ainsi que de paysans, en ont appelées au leader fabricant de produits de soins personnels et de nettoyage “naturel” Ecover ( ainsi que sa filiale basée aux Etats-Unis Methods product Inc.) à annuler son projet d’utiliser des huiles et autres éléments dérivés de la biologie synthétique, un des nouveaux visages du génie génétique qui ne semble faire l’objet d’aucune régulation à l’heure actuelle. Plus tôt ce mois-ci Ecover a annoncé qu’il allait passer à l’utilisation des huiles produites par la société Solazyme Inc. ( société de biologie synthétique) par le biai d’algues conçu synthétiquement et nourri au sucre.
Les organisations, regroupant Les Amis de La Terre, le Centre pour le Sécurité Alimentaire, l’Union Des Consommateurs, La Voix des Femmes Pour La Planète, Clean Production Action, l’Association des Consommateurs Bio, ETC Group, ainsi que des organisations de suveillance et des associations de paysans bréziliens concernés par l’impact environnemental d’une demande croissante de canne à sucre , avancent le fait que l’utilisation de la biologie synthétique contredit la labellisation des méthodes d’ Ecover comme “durable” et ” respectueuses de l’environnement”.
“La biologie synthétique s’apparente à une nouvelle étape fondamentale dans le cadre du génie génétique et l’on dispose encore aujourd’hui encore de trop peu de moyens de régulation pour faire face aux implications amenées par ces nouveaux organismes synthétique. Notre capacité à une simple évaluation des risques est largement partielle voir manquante” constate Jim Thomas d’ ETC Group.” Un passage à une utilisation plus étendue d’éléments produits via la biologie synthétique pourrait causer de sérieux dommages concernant la biodiversité ainsi que le mode de vie des paysans, et il est grandement décevant qu’Ecover et Method mènent la charge en la matière”.
La biologie synthétique consiste à construire artificielement du matériel génétique tel l’ ADN dans le but de creer de nouvelles formes de vie ou de tenter de “reprogrammer” des organismes existant, comme par exemple la levure ou certaines algues.Les companies de biologie synthétique déclarent qu’elles peuvent générer des millions de nouveaux organismes par jour. Si une fraction de ces organismes étaient relaché dans la nature les effets potentiels sur la santé, l’environnement et les conditions de vie des paysans seraient vastes- alant de relativement bénins à des perturbations écologiques et économiques fortes.
Le New York Times rapportait vendredi dernier que les composants de la biologie synthétique sont en train de rentrer rapidement dans les produits d’usage commun et les biens consommables de par une absence d’évaluation adéquate concernant les risques alimentaires et environnementaux, ainsi que d’un manque de régulation ou une quelconque labelisation.
” Quand d’autres types de pollution peuvent être nettoyer et ne s’autoreproduisent pas, les organismes relevant de la biologie synthétique (ou synbio) sont constituer de façon à se reproduire de façon autonome; et une fois relachés dans la nature il deviendrait impossible de les arrêter” s’inquiète Dana Perls des Amis de la Terre U.S.” Les consommateurs vont très surement rejeter ces nouveaux, risqués, non-labelisés et virtuelement non-régulés “O.G.M. 2.0″, et nous sommes convaincus que les companies réellement impliquées dans le dévelopement durable et fondamentalement protectrices de l’environnement le feront également”.
L’annonce d’ Ecover n’a pas révelée si l’huile d’algue qu’il prévoit d’utiliser dans ses produits sera un produit de biologie synthétique ou de modification génétique.
“Nous sommes surpris qu’Ecover pense que ses clients respectueux de l’environnement voudraient être associés avec une technologie non régulée et n’ayant subit aucun test” énonce Michael Hanson, chercheur référant auprè de l’Union des consommateurs et bras politique au sein des rapports de consommateur.” Nous sommes également véritablement étonnés et déçus qu’ Ecover et Method aient été aussi discrets concernant leur décision.Des produits dérivés d’Organismes synthétiquement modifiés(OSM) ne devrait pas être mis sur le marché en tant que “naturel” ou “écologique” ( ou bio)”.
Ecover met en avant le fait que l’huile d’algue produite par biologie synthétique sera une option durable en remplacement de l’huile de palme dans certains produits. Etant bien entendu que l’huile de palme est une cause majeure de déforestation, la lettre ouverte exprimée aujourd’hui explique que les huiles produits par biologie synthétique ne se présentent pas comme une altérnative bien plus durable. Solazyme veut imposer son algue sur la production de canne à sucre.Mais accroître la demande en sucre pourrait conduire à la destruction de hauts lieux de biodiversité, notamment la fragile cerrado Brézilienne, ainsi que les forêts d’Amerique Latine, d’Afrique et d’Asie du Sud Est, pour plus de production de canne à sucre.
Les représentants officiels d’ Ecover ont confirmés que la companie possède l’option de passer à l’huile de noix de coco, un produit de base qui est souvent produit de façon plus durable par les petit paysans.L’élément en question,l’acide lauric, vient naturellement de la noix de coco.
“Nous nous félicitons de la préocupation d’ Ecover quand aux effets destructeurs pour l’environnement de la production d’huile de palme, mais changer pour la Canne à sucre Brézilienne et la biologie synthétique ne constitue en rien une amélioration” constate Jeff Conant, militant contre l’huile de palme avec les Amis de La Terre.”Associer une substance de base destructrice pour l’environnement comme la canne à sucre à la biologie synthétique de la rend pas plus réspectueuse de l’environnement, bien au contraire”.
Comme une alternative socialement et écologiquement responsable à l’huile de Palm, qui vient souvent de palms poussés sur des terres fraîchements libérée de ces arbres, l’huile de noix de coco, si obtenue dans le cadre d’une plantation bien gérée et bien implantée, se revèle être largement supérieure à toute solution utilisant la biologie synthétique” explique Jaydee Hanson du Centre pour la sécurité alimentaire.”Cette solution pourrait supporter les paysans des tropiques et serait véritablement naturelle, sans induire en erreur les consommateurs”.
La lettre du groupe en direction d’Ecover appel à : – la promesse de ne pas utiliser d’éléments dérivés d’organismes synthétique; la reconaissance que de tels éléments ne peuvent être considerés comme “naturels”, “biologique”, “durable” ou ” respectueux de l’environnement”; ainsi qu’à s’accorder sur la nécessité d’un moratoire concernant l’usage commercial et le lâcher dans la nature d’organismes produits par la biologie synthétique.
“L’utilisation à but commercial d’organismes relevant de la biologie synthétique est totalement nouvelle, n’est soumise à aucune régulation et possède des effets qui nous sont inconnus” insiste Alexis Baden-Mayer de l’association des consommateurs Bio.”Nous avons besoins que les entreprises, les individus ainsi que les gouvernements coopèrent pour la mise en place d’un moratoire sur l’utilisation des ces nouveaux organismes jusqu’a ce que nous comprenions mieux les implications et les conséquences profondes et à long terme de ces prises de décisions”.